La Croix avec AFP
Le religieux de 43 ans, qui dirigeait un établissement scolaire proche de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, était accusé de viols sur trois enseignantes
L’abbé Christophe Roisnel, 43 ans, qui comparaissait depuis mardi devant la cour d’assises des Yvelines pour « viols » et « viols avec actes de barbarie » sur trois enseignantes a été condamné à 16 ans de réclusion criminelle.
La cour, qui a reconnu sa culpabilité mais n’a pas retenu les actes de barbarie dont l’accusait l’une de ses victimes, a suivi les réquisitions du ministère public et a assorti cette peine d’une injonction de soins durant six ans, dans le cadre d’un suivi sociojudiciaire. Le religieux sera par ailleurs inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.
Prêtre et directeur d’une école proche des lefebvristes
Le verdict a estimé qu’il avait abusé de l’autorité que lui conférait sa fonction de prêtre et de directeur d’école. Les faits se sont produits en 2010 notamment au sein de l’école Notre-Dame de la Sablonnière à Goussonville, près de Mantes-la-Jolie, un établissement proche de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, mouvement traditionaliste lefebvriste en rupture avec l’Église catholique.
Les victimes l’accusaient d’avoir usé de son ascendant psychologique sur elles pour parvenir à ses fins. Son mode opératoire : évoquer avec elles des agressions sexuelles, réelles ou inventées, que celles-ci auraient subies par le passé, pour les convaincre de la nécessité d’une « thérapie ». Il leur faisait alors revivre ces épisodes traumatiques pour, disait-il, qu’elles puissent les dépasser.
L’accusé a contesté les faits
L’abbé Roisnel avait été écarté de ses fonctions de directeur d’école en 2011 par les autorités ecclésiastiques après que les trois femmes s’étaient plaintes de ses agissements. Il avait été envoyé dans un couvent de capucins dans la région lyonnaise, puis muté dans une école de garçons. Le religieux avait été mis en examen et écroué en avril 2014
L’accusé a contesté pendant tout le procès les faits qui lui étaient reprochés, estimant que les relations étaient consenties, a indiqué son avocat, Me Jérôme Triomphe, qui a plaidé l’acquittement. Me François Souchon, avocat des parties civiles, s’est dit pour sa part « assez satisfait » du verdict, ses clientes « ayant été reconnues comme victimes » après avoir vu leur parole mise en doute tout au long de la procédure par l’accusé.
Un procès canonique à venir
L’abbé Roisnel qui comparaissait détenu, est resté impassible au prononcé du verdict. Il a dix jours pour faire appel. Si le religieux ne fait pas appel, un nouveau procès canonique devrait avoir lieu dans les mois qui viennent : l’abbé pourrait alors être « réduit à l’état laïc » par sa hiérarchie, a indiqué son avocat.
L’accusé a contesté pendant tout le procès les faits qui lui étaient reprochés, estimant que les relations étaient consenties, a indiqué son avocat, Me Jérôme Triomphe, qui a plaidé l’acquittement. Me François Souchon, avocat des parties civiles, s’est dit pour sa part « assez satisfait » du verdict, ses clientes « ayant été reconnues comme victimes » après avoir vu leur parole mise en doute tout au long de la procédure par l’accusé.
Un procès canonique à venir
L’abbé Roisnel qui comparaissait détenu, est resté impassible au prononcé du verdict. Il a dix jours pour faire appel. Si le religieux ne fait pas appel, un nouveau procès canonique devrait avoir lieu dans les mois qui viennent : l’abbé pourrait alors être « réduit à l’état laïc » par sa hiérarchie, a indiqué son avocat.
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